BFM Bourse – Passage de Bertrand Tourmente, fondateur d’Althos Patrimoine sur le plateau de l’émission “Vos placements, nos conseils” sur BFM Business
Guillaume Sommerer : On a une autre question, cette fois sur le Private Equity, peut-être en lien avec ce que vous nous racontiez tout à l’heure. Paul, qui nous écrit en tant qu’entrepreneur, demande : est-il possible d’investir sa trésorerie en private equity ?
Bertrand Tourmente : Il est tout à fait possible d’investir en Private Equity à travers son entreprise pour utiliser sa trésorerie. Le seul point de vigilance est la durée d’investissement. Le private equity nécessite un engagement d’au moins deux à trois ans, et idéalement de cinq à dix ans. Plus l’entrepreneur est capable de se projeter à long terme sur son besoin de trésorerie, plus le rendement espéré sera important.
Pour des classes d’actifs obligataires, il peut espérer percevoir environ 5 % par an, bien que non garantis, avec un blocage de un à quatre ans. En revanche, pour accéder à un rendement supérieur, de l’ordre de 10 % comme constaté sur les rendements moyens par FranceInvest, il faut accepter de placer son argent pour une durée de cinq ans, ce qui peut être un peu plus délicat pour un entrepreneur.
Guillaume Sommerer : Cela permet de diminuer son impôt sur les sociétés. C’est le principal avantage de la conversion ou, en tout cas, de l’investissement de la trésorerie en private equity ?
Bertrand Tourmente : Dès lors que l’on s’engage sur des lignes européennes, car il n’y a pas d’avantage fiscal si on quitte l’Europe, et que l’on investit sur des actions ou des obligations européennes avec un blocage de cinq ans, on bénéficie d’un avantage fiscal à la sortie avec un IS (impôt sur les sociétés) à taux réduit de 15 %.
Cette reformulation conserve les points clés de l’interview tout en clarifiant les dialogues et en améliorant la structure.