Comment bien diversifier son patrimoine ?

Élodie Rouault

Élodie Rouault

Conseillère en stratégie patrimoniale

BFM Bourse – Vos placements, nos conseils sur BFM Business

Guillaume Sommerer :

La rentrée est donc lancée, chacun doit réfléchir à ses résolutions patrimoniales pour l’avenir. Pour cela, nous sommes accompagnés de Bertrand Tourmente, fondateur d’Althos Patrimoine.

Bonjour Bertrand et bienvenue sur notre plateau. Pouvez-vous expliquer aux auditeurs et téléspectateurs les grandes règles qui régissent l’investissement et qui doivent guider les bons investisseurs ? La première règle : éviter les mantras et avoir l’esprit ouvert avant de placer son argent.

Bertrand Tourmente :

Je pense qu’il est effectivement important de prendre un peu de recul et d’identifier les grandes règles de base. Si nous devions en retenir une par-dessus tout, ce serait l’ultra-diversification. Nous avons identifié quatre grandes classes d’actifs :

  1. Les placements prudents – il est important d’avoir du cash pour saisir certaines opportunités.
  2. Les actions cotées.
  3. Le private equity (investissements non cotés), qui offre une prime d’illiquidité, et qui a tendance à être plus rémunérateur dès lors qu’on est prêt à bloquer son argent.
  4. L’immobilier/infrastructures au sens large.

Guillaume Sommerer :

Comment répartir ses investissements entre ces différentes classes d’actifs ?

Bertrand Tourmente :

Pour une gestion équilibrée, on peut imaginer une répartition basique en quatre parts égales : 25 % dans chaque classe d’actifs. Si l’on souhaite prendre un peu plus de risques, on pourrait conserver 10 % en cash pour saisir les opportunités, puis répartir le reste en trois parts de 30 % chacune entre actions, private equity et immobilier. Cette approche assure qu’on reste relativement sécurisé face aux fluctuations du marché et aux imprévus, comme une crise sanitaire ou économique en 2024, 2026, 2027, ou autres. Cette diversification permet de mieux gérer l’incertitude quelle que soit la situation.

Guillaume Sommerer :

Cela signifie donc qu’il faut savoir diversifier ses placements. Le maître mot, c’est la diversification, et il faut donc forcément privilégier les fonds diversifiés ?

Bertrand Tourmente :

Qui dit « fonds diversifiés » dit, selon nous, « eau tiède ». Nous préconisons l’ultra-diversification au sein de chaque classe d’actif, donc éviter de tout mettre dans une seule solution. De plus, il est essentiel de choisir des produits extrêmement purs.

Un « produit pur » signifie un spécialiste, et un spécialiste est moins cher que de confier son argent à un gestionnaire généraliste sans expertise spécifique en private equity, diversification moyenne, etc.

Guillaume Sommerer :

Donc, spécialiste de tout, spécialiste de rien du tout.

Bertrand Tourmente :

C’est ce que nous pensons, en effet.

Guillaume Sommerer :

Dans ce contexte de diversification, on entend souvent parler de l’opposition entre gestion active et gestion passive. Les ETF sont souvent privilégiés car ils sont moins chers que les fonds actifs. Comment ceux qui vous écoutent aujourd’hui doivent-ils se positionner dans ce débat entre gestion active et passive ?

Bertrand Tourmente :

Avec pragmatisme. Certains marchés voient les gérants humains peiner à surpasser les indices, le marché américain étant le meilleur exemple. Tout le monde tente de battre ce marché, mais sur une période de cinq ans, ceux qui réussissent n’y parviennent pas systématiquement les cinq années suivantes. Trouver des gérants qui surpassent constamment le marché est très difficile.

Pour ce qui est de la gestion active et passive, il faut être très pragmatique. Soit vous investissez avec les 5 % des meilleurs gérants qui créent de la valeur ajoutée, sinon, il est impératif de se tourner vers les trackers.

Pour illustrer, chez Althos, nous avons identifié des gérants qui battent durablement les marchés. Par exemple, sur un marché plus complexe comme les obligations émergentes, l’humain apporte une réelle valeur ajoutée en trouvant les bonnes opportunités.

Guillaume Sommerer :

Il ne faut donc pas avoir de mantras rigides et choisir entre gestion active et passive en fonction du secteur, de la thématique, et du marché. L’idée est de panacher au maximum.

On entend beaucoup parler du succès des fonds thématiques, qui attirent de plus en plus d’investissements. Les fonds thématiques permettent d’investir sur des thèmes précis comme l’eau, l’environnement, les matières premières, ou la consommation. Est-ce ainsi qu’on doit aborder le marché ?

Bertrand Tourmente :

Cela peut avoir du sens, à condition de ne pas être en surchauffe. Il faut toujours évaluer les niveaux de valorisation pour éviter de payer trop cher.

Pour éviter de payer trop cher, plutôt que de se concentrer uniquement sur les grandes thématiques, nous privilégions les thématiques dans lesquelles nous avons une conviction profonde et investissons en conséquence. Notre méthode repose davantage sur l’exclusion par filtres. Par exemple, nous préférons éviter certains secteurs qui nous surprennent souvent négativement, comme les compagnies aériennes, l’automobile ou les entreprises socialement irresponsables. En éliminant ces secteurs, qui détruisent rapidement de la valeur, nous nous concentrons sur des sociétés capables de créer de la valeur durablement, avec une approche axée sur la qualité / croissance.

Une fois ces filtres appliqués et en veillant à ne pas surpayer les actions, nous parvenons à identifier ce que nous appelons le graal.

Guillaume Sommerer :

Il est aussi crucial d’avoir le bon état d’esprit pour investir ?

Bertrand Tourmente :

Lorsque vous avez identifié des thématiques de long terme et des secteurs de qualité avec des entreprises exceptionnelles, vous pouvez aborder toutes les situations avec sérénité. Si on détient une société extraordinaire dans un secteur en forte croissance qui voit son cours baisser de 20, 30 ou 40 %, c’est l’occasion de la renforcer.

Il faut s’en tenir à ses positions et renforcer ses investissements lorsqu’ils ne sont pas chers. En période de surchauffe, comme c’est le cas actuellement pour le secteur de la technologie, il est parfois judicieux de prendre ses bénéfices. La tech est un domaine formidable, avec de nombreuses entreprises leaders, souvent américaines mais aussi européennes. Cependant, lorsque les valeurs s’écartent trop de leur moyenne mobile, il est raisonnable de prendre des gains en attendant un retour à des valorisations plus modérées.

Guillaume Sommerer :

En termes d’état d’esprit, il faut savoir être humble et rigoureux, comme vous le soulignez souvent, tout en restant opportuniste. On peut être humble et opportuniste à la fois ?

Bertrand Tourmente :

C’est exactement ce que nous pensons, avec du sang-froid.

Guillaume Sommerer :

Une vision à moyen et long terme est aussi essentielle. Plus l’investissement est risqué, plus il doit être envisagé sur une durée longue, n’est-ce pas ?

Bertrand Tourmente :

Absolument. Lorsque vous êtes en paix avec vos investissements, peu importe les événements, vous pouvez examiner votre portefeuille et décider de renforcer vos positions ou de rechercher de nouvelles opportunités grâce à la liquidité disponible.

Guillaume Sommerer :

Être à la fois humble et opportuniste, donc. Vous appréciez particulièrement les paroles de Warren Buffett sur ce sujet. Pouvez-vous les rappeler ?

Bertrand Tourmente :

Je vais un peu déformer ses propos, mais en gros, Warren Buffett disait quelque chose de politiquement incorrect : « Lorsque tout se casse la figure et que tout le monde veut vendre, il se comporte comme un obsédé dans un b*****. » En d’autres mots, quand tout le monde achète, il a tendance à vendre et quand tout est au plus bas, il préfère acheter.

Guillaume Sommerer :

« Soyez craintif quand les autres sont avides, soyez avide quand les autres sont craintifs, » disait Warren Buffett.

Nous sommes aujourd’hui accompagnés de Bertrand Tourmente pour vous apporter des clés d’action sur les marchés et pour l’ensemble de vos placements. Le fondateur d’Althos Patrimoine répondra aux questions des auditeurs et téléspectateurs dans une demi-heure.

Bertrand Tourmente :

Avec plaisir !

Cette reformulation conserve les points clés de l’interview tout en clarifiant les dialogues et en améliorant la structure.

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